mercredi 26 juin 2013

Scène de la vie ordinaire

6 commentaires:

  1. Très chouette!
    Ma sœur dessine des choses comme ça, des éléments de vie très simples, avec un style parfois assez proche du tien (sauf que c'est plus griffonné) : elle tient des carnets, comme un journal quotidien.

    Tu fais ça aussi? Moi, j'aimerais bien y arriver...

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  2. Oui,le plus simple possible,pas forcément le beau.Célébrer le misérable, la médiocrité, et tout cela avec les moyens du bord (difficulté à orthografier b-o-r-d : du mord,ou mort ? : de la hargne nécessaire pour ne pas se laisser engloutir par la sucrerie de l'esthétisme, de l'effacement à l'ambition de vouloir "bien dessiner" (là,c'est sûr,j'ai le talent inné :))
    Je serais bien curieuse de savoir quels moments,quelles situations ta soeur retient (mais comment alors éviter la brutalité dans l'acte de voir ?)

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  3. Il faudrait le demander à elle, je suis mal placée pour te répondre. Je lui poserai la question, à l'occasion... J'ai souvent feuilleté ses carnets, et je n'ai pas eu l'impression qu'elle choisissait autre chose qu'un moment qui avait été marquant pour elle dans la journée. Elle n'a pas ta réticence envers une forme de "brutalité" dans l'acte de voir, au contraire même, du moins, je n'ai jamais rien ressenti de tel chez elle. Ses dessins sont souvent très crus : c'est une admiratrice des expressionnistes et des surréalistes, mais aussi de Reiser, Topor, Crumb, etc., donc elle n'a pas trop de soucis avec une quelconque censure visuelle.

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  4. Quand je parlais de brutalité, je pensais à l'immiscion d'un oeil étranger sur une production très foncièrement intime.Une condition nécessaire pour la qualité d'artiste est l'honnêteté brute (sans censure) par rapport à ses observations couplées à ses sentiments."L'autre" ,le regardant d'un autre monde (??) pourra-t-il com-prendre ? cela est-il possible ?
    Bref, comme d'habitude, je m'encombre de questions :(
    En tout cas, je ne serais prête à montrer mes dessins crus (sans cuisson ramollissante pour une raison policée,donc sans cuisses molles) qu'à des personnes avec qui j'ai une con-fiance suffisante;c'est-à-dire euh...2 êtres humains + mes enfants (par devoir de transmission : pauvres d'eux ! :)
    Conclusion : hé bien, j'en ai des progrès à faire,du pain sur la planche,et manger de ce pain -là (recouvrer son appétit du partage).

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  5. Ouh là, tu n'as pas confiance en grand monde, dis donc! Si je compte bien, ça fait cinq personnes sur la Terre à qui tu montrerais tes dessins crus. Remarque, c'est aussi beaucoup, d'une certaine façon. Entre zéro et l'infini, il y a de la place pour tout le monde et pour personne.

    Ton œuvre est très parlante, mais aussi très pudique. Les amis à qui j'en ai montré des exemples l'ont toujours appréciée pour cela (et moi aussi). La cuisson est une magie bienveillante, quand la cuisinière sait s'y prendre. :-))

    Blague à part : tu sais qu'en ce moment même, je suis en train de relire Levi-Strauss, pour des raisons professionnelles? Marrant, non?

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  6. Euh oui 5 personnes,dont 3 sous la menace .2.

    A propos de Levi-Strauss,je dois penser à un "brise-langue" dans la cour de récréation
    "fruit cuit,fruit cru,fruit frit" : à répéter le plus vite possible :) C'est ce genre d'inventions qui me sortaient de la torpeur scolaire.

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